La 23ème Mégavalanche de Saint Paul – Ile de la Réunion approche à grand pas! Quelques favoris à la victoire de cette grande classique du VTT de fin de saison se livrent à vous !

 

Florent Payet

Florent Payet

Champion d'Europe 2017, 3ème aux Championnats du Monde 2016

Cédric Gracia

Cédric Gracia

3ème à la Méga de la Réunion 2016

Timothé Neytard

Timothé Neytard

5ème à la Méga Saint Paul 2015, 6ème en 2017

Alexandre Sicard

Alexandre Sicard

Méga Réunion: 2ème en 2015, 5ème en 2016

Noam Doutrewe

Noam Doutrewe

Champion de la Réunion Junior

Qu’est ce qui te motive à participer à la Mégavalanche de la Réunion ? 

Cédric Gracia: La Dodo bien entendu ahaha! C’est un superbe endroit où aller et clôturer l’année en beauté avec les amis et du pur ride, tant que je reste sain et sauf! 😉

Timothé Neytard: Vivant à la Réunion et pratiquant l’enduro depuis plusieurs années, impossible pour moi de ne pas participer à un tel événement. C’est l’opportunité de se confronter aux meilleurs pilotes mondiaux, toujours sympa pour progresser.

Alex Sicard: C’est la course qu’on attend tous ici à la réunion en fin d’année où l’on retrouve les meilleurs pilotes de la planète du circuit enduro, xc ou DH…

Florent Payet: La Mega est le seul événement ou les réunionnais se confrontent au niveau national. J’aime courir chez moi et défendre les couleurs du pays et retrouver tous mes pote riders metro dans mon ile.

Noam Doutrewe: Le plaisir et le défi de participer à une course du circuit international à domicile, c’est top

Qu’est ce qui te plait le plus à la Réunion ? 

Cédric Gracia: Le fait que tout soit réuni et condensé sur une “petite” île, du volcan à l’océan tout est juste splendide et pour le VTT c’est le top!

Timothé Neytard: De manière générale, ce qui me plaît le plus ici c’est bien évidemment la beauté de l’île et son climat au top (on peut rouler toute l’année sans problème), le temps passe très vite et on ne s’ennuie jamais.
En tant que VTTiste vivre sur une île constitué principalement de montagne c’est un peu le paradis !

Alex Sicard: A peu près tout 😉 

Florent Payet: Le coté nature, je suis fan de l’ile en elle même, ce qu’il y a autour m’importe peu, à la réunion je me sens réellement connecté à la nature

Noam Doutrewe: La chance qu’offre l’île de rouler toute l’année, une nature que j’adore !

Selon toi, qu’est ce qui fait le succès de la formule de course Mégavalanche, et plus particulièrement celle de la Réunion? 

Cédric Gracia:  La Méga de la Réunion est spéciale parce qu’elle est ouverte à tous, les riders venus pour le fun côtoient les tops pilotes, c’est une superbe opportunité pour rencontrer des gens, d’autres riders, et partager bien plus qu’une course.. La Méga c’est se faire des amis 😉

Timothé Neytard : Vous prenez une centaine de riders, vous les regrouper au sommet d’une montagne, vous les lâcher tous en même temps et le premier arrivée en bas a gagné, la formule est simple mais tellement excitante.
En plus à la Réunion les terrains sont vraiment variés, dalles volcaniques, foret de cryptomeria, pâturages et champs de cannes avec vue imprenable sur l’océan. De quoi en prendre pleins les yeux, et pleins les bras bien évidemment.

Alex Sicard: La Méga a plus de 20 ans ça reste une course mythique avec 2000 m de D- , c’est l’épreuve reine en mass start ou chaque pilote dans chaque discipline peut s’y retrouver… et puis celle de la Reunion… on part d’un site exceptionnel au niveau du Maido avec vue sur Mafate et arrivée au niveau de la mer…

Florent Payet: C’est incontournable de venir faire du vélo a la Réunion si on aime çà alors pourquoi pas pour la Mega? Il y a aussi le côté touristique bien sur, c’est la bonne excuse pour beaucoup et l’occasion de venir rouler un endroit magnifique.

Noam Doutrewe: La variété du climat et des terrains sur une seule course : tu peux partir dans le brouillard sur la lave et attraper le soleil et la chaleur dans la poussière, juste fou ! En plus, aborder facilement les stars de la discipline comme Cédric Gracia, c’est un bon côté de la Méga à la Réunion et souvent de bons conseils !

Quelle est ta meilleure (ou pire !) anecdote sur la Méga (ou autre course de vélo) ? 

Cédric Gracia: Ooooups, la Cédric Gracia Bloody Story! Je dirais quand j’ai failli mourir et que je suis resté sur l’Île pour des “vacances prolongées” ahaha ! (chute grave lors des recos en 2013)

Timothé Neytard : Ma meilleurs anecdote ou expérience, c’est l’année dernière quand je me suis retrouvé, dans un des longs pédalages de la Mega, intercalé entre Julien Absalon et Flo Payet. J’étais à fond bien évidemment mais j’ai quand même pris le temps de me dire « Ces gars-là sont des légendes ! » Un bon souvenir que je ne suis pas prêt d’oublier.

Alex Sicard : Première méga à l’Alpe d’Huez en 2000 avec un sintesi bazooka fourche marzochi monster T lol vélo à 22 kg… sur le glacier je tombe et perds un coté de chaussure… mais genre je continue à glisser… je dois remonter pour retrouver ma chaussure et éviter les autres coureurs en galère comme moi… bref à ce moment là l’idée c’était juste de franchir la ligne d’arrivée en mode « finisher grand raid » lol… j’ai donc fini avec des crampes.

Florent Payet: Mon paradoxe c’est plutôt que j’ai tendance à me rapprocher du podium quand je casse tout le samedi ^^. Surement le fait de ne pas avoir la pression de la première ligne qui m’anéantit sur ce genre de course.

Noam Doutrewe: D’avoir une crevaison à la SP1 aux qualifs de l’année dernière, de me retrouver out pour la Mégavalanche et sur la dernière ligne de la mégachallenger et de remonter 73 pilotes pour finir 1er jeune, un super moment ! Rien n’est joué à l’avance !

Comment te sens-tu sur un départ de Mass-Start? Tu as peur ?! 😉

Cédric Gracia: Eh bien, ça fait 2 mois que je ne suis pas monté sur le vélo, et ça en fera 3 lorsque je serais sur l’Île… J’ai un genoux en vrac et je dois me faire opérer le 22 décembre, donc on va y aller doucement et profiter du séjour pour se relaxer et rouler tranquille avec les amis 😉

Timothé Neytard :Au départ d’un Mass-start il y a toujours un peu de stress, on sait jamais trop comment cela va se passer, surtout dans le premier virage. Après je n’ai pas vraiment peur, plutôt une grosse dose d’adrénaline et l’envie de rouler à bloc !

Alex Sicard: Toujours un léger stress ou plutôt l’excitation du départ… concentré sur les premiers mètres pour ne pas se faire enfermer ou chuter… car c’est un peu la loterie 😉 on a connu des départs mouvementés à la Réunion aha 

Florent Payet: On en vient! Non je n’ai pas peur mais je ne suis pas meneur, j’aime suivre et revenir chose impossible face à des Remy Absalon, donc je me fou la pression à partir devant et après je suis une proie. Je déteste ça ! Donc je ne suis jamais bien au start.

Noam Doutrewe: C’est impressionnant mais le mass-start c’est l’adrénaline de la course !

Tu préfères l’ambiance glacière de l’Alpe d’Huez ou tropicale de Saint Paul ?

Cédric Gracia: La Réunion sans hésiter, pour la météo ! Je suis plus “soleil” !

Timothé Neytard : C’est vraiment deux ambiances différentes, la glace et le feu. Les deux Méga se complètent bien je trouve, je ne pourrais pas choisir, faites les deux !

Alex Sicard : Clairement celle de la Réunion… beaucoup plus détendue, les pilotes sont souvent là en mode fin de saison ambiance vacances… j’ai vécu 2 starts à l’alpe d’huez, c’est en pleine saison, les coureurs sont assez tendus au départ, t’as les pieds gelés… tu sais jamais si tu vas devoir courir tout le glacier ou si tu vas te faire des frayeurs sur la glace!!!! C’est chaud!!!

Florent Payet: Haha devine ? Je préfère même un départ sous la pluie au Maido que de geler au glacier.

Noam Doutrewe: L’Alpe d’Huez, c’est une autre dimension : plus de monde, un départ dans la neige (sauf cette année à cause de la météo) qui met tous les pilotes sur un fil à un max de vitesse ! Saint Paul, c’est une bonne préparation pour l’Alpe accessible toute l’année ! Et, entre nous, celui qui souffre le plus dans la neige c’est le bike mais de la chaleur c’est le pilote : les 2 sont rudes !

Quel(s) précieux conseil(s) donnerais-tu aux riders qui feront leur « première fois » cette année ?

Cédric Gracia: Si tu veux vivre une expérience de fou, c’est pour toi! Tu va rencontrer des gens supers, et tu vas te marrer! C’est pourquoi je reviens tous les ans !

Timothé Neytard : Assurez le coup sur les dalles en début de course, une crevaison est vite arrivée, bien anticiper vos braquets et gérer son effort, une mégavalanche c’est long, technique et physique !

Alex Sicard : Etre concentré dès le départ mais surtout ne pas s’enflammer au début car on peut vite exploser au niveau de la crête du maido… et se faire déposer… ça devient alors une longue longue descente jusqu’à la mer aha! Mais se faire plaisir avant tout…

Florent Payet: Gardez le contrôle, gardez du jus et de la lucidité pour vous faire plaisir dans le technique. Ca va être long et dur mais que du bonheur.

 Noam Doutrewe: Une bonne préparation du vélo et un bon entrainement visuel de la piste avant la course.

© Andy LLOYD – Max Schumann