A moins d’un mois de la 23ème édition de la célèbre Mégavalanche, nous avons contacté plusieurs pilotes de haut niveau pour connaître leur état d’esprit à l’approche de cette compétition internationale, et surtout pour vous livrer leurs conseils et leurs peurs !
En effet, qu’ils l’aient gagnée 5 fois ou qu’ils mettent leurs roues sur le glacier du Pic Blanc pour la première fois cette année, aucun top pilote n’osera vous dire que le glaçon ne lui fait pas peur!
Voici les interviews exclusives de : Rémy Absalon (5 fois vainqueur de la Mégavalanche de l’Alpe d’Huez, 7 fois à la Réunion), Yoann Barelli (3ème en 2015), Alex et Denny Lupato (top pilotes italiens), Guillaume Heinrich – Bosch (vainqueur Méga E-Bike 2016)
Qu’est ce qui te plait le plus dans le VTT ?
Rémy Absalon : Ce qui me plait le plus, c’est que ça me donne un max de plaisir. Essayer de trouver un max de descentes pour un max de sensations, ça me plait ! Et en prime, ça me permet de découvrir des purs spots, des paysages et des destinations de rêve.
Yoann Barelli: J’aime bien être à l’extérieur en plein air, découvrir de nouveaux endroits, rouler avec des amis, je m’éclate à chaque fois que je vais rouler !
Alex Lupato : J’aime rouler dans la nature, et adrénaline que je ressens quand je vais vite sur les sentiers.
Denny Lupato : J’aime la possibilité de trouver des nouveaux sentiers
Guillaume Heinrich: Les grands espaces, les sensations de vitesse et le partage de bons moments
Quels sont tes spots préférés pour rouler ?
Rémy Absalon : Dur à dire, il y a de quoi faire sur notre belle planète. Mais je dirais Les Vosges bien sur (je suis chauvin) et j’aime beaucoup le Nord Ouest des US (Oregon, Washington).
Yoann Barelli: La planète entière est incroyable pour rouler !
Alex Lupato : Au nord de Vancouver, les sentiers sont incroyables.
Denny Lupato : J’aime beaucoup les sentiers de chez moi et aussi la grande descente de la Thuile.
Guillaume Heinrich: Proche de chez moi en Alsace et la Colombie-Britannique
Quelle est ta meilleure (ou pire !) anecdote sur la Méga ?
Rémy Absalon : La Méga en donne beaucoup des anecdotes. J’ai vécu un bel OTB au bout de 10m du start aussi. Et après, c’est sauve qui peut pour ne pas se faire rouler dessus 😉
Yoann Barelli: J’en ai quelques unes ! Ca risque d’être long de toutes les raconter à la Mega mais c’est soit moi soit mon vélo que je casse . Hahaha, dans tous les cas je reviens toujours l’événement est vraiment dingue.
Alex Lupato : En fait je suis jamais sorti du glacier sans tomber ou avoir de la casse.
Denny Lupato : C’est ma première je te dirai après la course !
Guillaume Heinrich: Couper mon câble de dérailleur sur le glacier (sans trop de neige cette année-là) et faire tout la course en 36×11…
Comment te sens–tu au départ, sur le glacier ? Tu as peur ?! 😉
Rémy Absalon : J’avoue que ce glacier me fout toujours la trouille. A chaque départ, je me dis qu’est ce que je fout là et que je recommencerai plus. Mais à chaque fin de méga, je me dis OK on recommence l’année prochaine !
Yoann Barelli: Je me fais dessus comme tout le monde !
Alex Lupato : Oui, j’ai peur, mais c’est toujours dingue quand « alarma » commence.
Denny Lupato : J’aime beaucoup le mass start du fait de mon passé de cross country, j’ai vraiment hâte de tester ça.
Guillaume Heinrich: Il y a quelques années la peur, moins aujourd’hui tout en gardant en tête que la course se joue en partie dans la 1ère minute de course. Donc le glacier c’est à fond
Quel(s) précieux conseil(s) donnerais-tu aux riders qui feront leur « première fois » cette année ?
Rémy Absalon : Ne pas se donner trop d’objectif de résultat. C’est aléatoire, c’est chaud, tout peut se passer donc la déception est possible dans ce cas. Déjà commencer par arriver en bas et profiter de cette méga longue descente.
Yoann Barelli: Portez des couches !
Alex Lupato : Ne partez pas trop vite car c’est une longue descente !
Denny Lupato : Malheureusement je n’en ai pas mais si quelqu’un en a je suis preneur !
Guillaume Heinrich: Ne pas gérer les qualifs ou le début de course. Ne pas suivre les autres et chercher ses propres lignes pour ne pas tomber. En cas de chute, surtout ne pas lâcher son vélo !
Qu’est ce qui te plait le plus dans la Méga ?
Rémy Absalon : Cette variété de terrain. En 1h de ride, on passe par la neige, le pierrier, les pâturages, des singles de fou en forêt, bref du pur long ride.
Yoann Barelli: J’aime bien le fait de pouvoir rider toute la semaine entre potes, apprécier à chaque fois ! Cet événement est cool pour ça ! Le côté fou me plaît aussi c’est ça qui le rends unique.
Alex Lupato : J’aime le Mass Sart !
Denny Lupato : J’aime bien le mass start et le corps à corps !
Guillaume Heinrich: La course mass start de référence mythique, l’adrénaline au départ et tout peut arriver sur une Méga. Il faut être fort, mais aussi malin et chanceux !
Selon toi, qu’est ce qui fait le succès de la Méga ?
Rémy Absalon : Cette course est folle tout simplement !
Yoann Barelli: A cause du glacier évidemment, tout vttiste dans le monde entier connaît le glacier de la Mega. Pour la plupart des personnes c’est le truc qui fait le plus peur, mais tout le monde veut le faire !
Alex Lupato : C’est la course la plus incroyable que je connaisse du début à la fin avec des sentiers vraiment différents.
Denny Lupato : C’est une course unique, longue avec de grands riders, c’est ça les ingrédients de son succès.
Guillaume Heinrich: Son format qui a traversé les générations et qui fournit les mêmes sensations depuis plus de 20 ans !
Quand est-ce que tu t’inscris sur les Maxiavalanche (Andorre et Cervinia)?
Rémy Absalon : Tous les ans, je reprends le calendrier car je veux revenir, c’est tellement bon ! Vallnord, Cervinia, le kiff. Cette année encore, les dates ne collent pas mais je reviendrai c’est clair.
Yoann Barelli: J’en ai fait quelques une et elles sont vraiment cool aussi, je pense que j’en ferai plus prochainement.
Alex Lupato : J’aimerai déjà finir la Mega et je verrai ensuite !
Denny Lupato : Après une victoire à Cervinia en 2015 j’aimerai en faire d’autres, mais pour l’instant mes objectifs sont pour la Mega.
Guillaume Heinrich: J’en ai déjà fait pas mal avec des bons souvenirs, mais c’est plus compliqué aujourd’hui avec la vie familiale et professionnelle.
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